Prothèses Dentaires : Révolution du plan 100% santé et revalorisations

Depuis, cette réforme est progressivement déployée au travers des paniers 100% santé, avec des mesures qui concernent les prothèses dentaires :

La base de remboursement d’une couronne dentaire implantoportée reste toutefois inchangée, s’élevant à 107,50€.

De belles perspectives s’annoncent pour 2023 avec la revalorisation des comblements prophylactiques, des puits, sillons, fissures et avulsions. D’ici-là, n’hésitez pas à consulter notre article qui revient en détail sur les prothèses dentaires.

Comme vous le savez, la restauration prothétique implique de nombreuses étapes en dentisterie, avec leur lot de défis cliniques. Elle permet non seulement d’améliorer l’esthétique d’un sourire et la phonation du patient, mais elle augmente également ses capacités masticatoires. Rappelons les différents types de prothèses dentaires avant de faire le point sur les étapes relatives à leur fabrication.

Lorsque des dents naturelles s’avèrent manquantes, les prothèses dentaires sont une alternative de choix car elles offrent un remplacement synthétique de qualité. La dentisterie profite aujourd’hui de différents types de prothèses dentaires, l’objectif étant d’apporter une solution pérenne à chaque cas clinique. Voici les prothèses dentaires aujourd’hui recensées au cabinet dentaire, ainsi que les spécificités correspondantes :

 

• Les prothèses dentaires amovibles : comme leur nom l’indique, elles se retirent aisément, ce qui facilite leur entretien quotidien. Selon l’étendue de l’édentement, elles s’appuient sur la gencive et les dents restantes, ou uniquement sur la gencive. Ainsi, les prothèses dentaires amovibles se divisent en deux sous-catégories :
  • Les prothèses dentaires amovibles partielles ou prothèses dentaires adjointes partielles
  • Les prothèses dentaires amovibles complètes (ou totales).

 

• Les prothèses dentaires fixes : elles sont généralement privilégiées par les praticiens dentaires dans le cas où elles peuvent prendre appui sur la dentition existante. Dans cette éventualité, pour répondre à la singularité de chaque cas clinique, différentes formes de prothèses dentaires fixes sont possibles :
  • La couronne dentaire
  • Le bridge dentaire
  • L’implant dentaire
  • Les prothèses dentaires sur implants

 

• Les prothèses mixtes (ou combinées) : enfin, on mobilise la prothèse dentaire dite mixte ou combinée lorsque celle-ci se constitue d’une partie fixe et d’une partie amovible. Dans ce cas, la partie amovible sur plaque métallique, qui substitue la ou les dents manquantes, est reliée aux dents restantes à l’aide d’un élément d’ancrage (attachement, crochet, couronne télescopique…).

Parcourons maintenant les étapes sous-jacentes à la fabrication d’une prothèse dentaire.

Etape n°1 : la consultation au cabinet dentaire

Lors de cet état des lieux, le chirurgien-dentiste procède à une anamnèse complète du patient. Il peut ainsi élaborer le plan de traitement adéquat et déterminer le type de prothèse dentaire le plus approprié. Voici les instruments dentaires indispensables à cette étape préalable :

Etape n°2 : la préparation dentaire

Cette étape consiste à optimiser la prise d’empreinte préliminaire dans le but d’obtenir des moulages d’étude. La qualité de la préparation possède un impact considérable sur la pérennité de la prothèse d’usage qui sera conçue a posteriori. La préparation des dents s’avère parfois difficile dans la mesure où elle dépend de plusieurs facteurs : l'indication, l’étendue de la structure dentaire saine ou encore le matériau de restauration choisi. Il est essentiel aussi d’être le plus conservateur possible et de fournir le meilleur support au matériau de restauration sélectionné.

Etape n°3 : la prise d’empreintes dentaires

Lors de la planification de la prise d’empreintes dentaires, le chirurgien-dentiste se retrouve confronté :

• À la gestion des tissus mous de manière atraumatique ;
• Au choix du porte-empreinte approprié pour un support et une propriété d’écoulement optimal du matériau ; 

• À la symbiose du matériau et de la technique privilégiée afin d’obtenir le résultat souhaité.

Focus sur les matériaux à empreinte dentaire

Le choix du matériau à empreinte dentaire se présente ici comme une étape fondamentale de la chaîne prothétique. Il doit permettre d’obtenir un modèle de travail fidèle et fiable pour chaque situation clinique définie.

Il existe divers matériaux d’empreintes dentaires, avec chacun leurs caractéristiques singulières. Voici les principales qualités requises dans ce cadre, qui permettront au praticien dentaire d’aborder sereinement cette étape clé :

• La compatibilité avec les tissus et les matériaux de réplique ;
• La fidélité ;
• La précision ;
• La viscosités rapprochées ;
• Le temps de travail et de prise requis ;
• La plasticité avant la prise et élasticité après la prise ;
• Le prix de revient en accord avec les résultats escomptés.

Etape n°4 : l’enregistrement de l’occlusion

Cette étape repose sur la prise de la dimension verticale d'occlusion et de la relation centrée du patient grâce aux bourrelets d’occlusion. Elle revient donc à établir le parallélisme entre le plan d’occlusion et la ligne bi-pupillaire, mesurer les étages de la face, déterminer le point inter-incisif en continuité avec la ligne médiane de la face…

Etape n°5 : l’étude sur un articulateur dentaire

Lors de cette étape, les modèles sont placés sur un articulateur dentaire pour réaliser l’étude de l’occlusion statique mais aussi dynamique du patient. Dispositif mécanique, l’articulateur dentaire permet en effet de simuler les mouvements mandibulaires. Il se base sur les rapports crânio-mandibulaires et les mouvements spécifiques à l’articulation temporo-mandibulaire (ATM). Grâce à lui, le praticien dentaire dispose d’une vision fidèle de la dynamique mandibulaire du patient.

Etape n°6 : la conception de la pièce prothétique

Face à la diversité de prothèses dentaires aujourd’hui recensées, le choix thérapeutique est déterminant dans cette étape laboratoire. La technique sélectionnée varie en fonction du cas traité, des matériaux utilisés et des résultats attendus.

Etape n°7 : la livraison de la prothèse dentaire et sa mise en bouche

Ça y est ! La prothèse dentaire une fois conçue peut être mise en bouche. Ce rendez-vous final au cabinet dentaire permet de réaliser les derniers ajustements. Le collage ou le scellement des pièces prothétiques peut être nécessaire et la correction de certaines imperfections sont réalisées par la même occasion.

Les matériaux de collage et de scellement mobilisés dans le cadre des prothèses dentaires doivent théoriquement respecter plusieurs propriétés. La première concerne la résistance aux agressions chimiques et physicochimiques possibles en milieu buccal. Bien sûr, étanchéité et biocompatibilité sont de rigueur. Autre point important, l’adhésion, avec le défi de trouver un juste équilibre. Elle doit être suffisante pour empêcher le décollement des pièces prothétiques, sans jamais tomber dans l'excès toutefois. Une adhésion trop intense pourrait en effet dégrader l’intégrité du tissu amélaire au moment d’une éventuelle dépose.

Dans les faits cependant, aucun système de collage ou de scellement aujourd’hui disponible sur le marché ne coche l’intégralité de ces cases. C’est pourquoi tout chirurgien-dentiste engagé dans un tel acte clinique doit, avant de procéder au choix du produit, analyser chaque situation avec précision. Sa décision s’en remet généralement à la nature du substrat dentaire, à sa qualité et au type de collage privilégié (direct ou indirect).

Etape n°8 : la maintenance

La réussite de la réhabilitation prothétique ne dépend pas uniquement de la pose. Elle requiert un suivi et un accompagnement du patient, pour un résultat pérenne aussi satisfaisant sur le plan esthétique que fonctionnel.